8 mars 2021: La Covid 19, un virus aux effets secondaires genrés.

Mar 8, 2021 | Actualités, Covid, Genre, Violence

En ce 8 mars, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, la Cocof a voulu marquer le coup en vous proposant tout au long de la journée 3 articles sur le lien entre le genre et une thématique sociétale. Nous poursuivons avec notre deuxième article consacré aux effets de la Covid 19 sur les violences intra-familiales.

Sa maison, son appartement: c’est en théorie le lieu où l’on se sent le plus en sécurité. Et pourtant ce n’est pas le cas pour tout le monde. Des personnes s’y retrouvent prisonnières, victimes de violences. Et dans neuf cas sur dix, les victimes de ces violences sont des femmes. L’arrivée de la Covid 19 depuis maintenant plus d’un an, le confinement et la multiplication des jours de télétravail ont eu de nombreuses répercussions sur le bien-être physique et mental de nombreux belges. Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la santé), les lignes d’écoute s’occupant de violences conjugales en Europe ont reçu jusqu’à 60% d’appels d’urgence en plus depuis le début de la crise sanitaire, que ce soient des hommes ou des femmes.

Les chiffres enregistrés par la police de Bruxelles montrent par contre une diminution des PV pour coups et blessures entre conjoints. Ce qui signifie que beaucoup de victimes renoncent à effectuer un signalement ou de se faire soigner, par peur de se déplacer, ce qui réduit la possibilité de faire constater les violences, physiques ou psychologiques, en vue de suites judiciaires. C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par le BPS (Bruxelles Prévention et Sécurité).

Comment la Cocof agit-elle pour protéger les victimes?

Le service Affaires Sociales de la Cocof co-finance notamment la ligne d’écoute violences conjugales, en partenariat avec les gouvernements de la Fédération Wallonie-Bruxelles, et de la Wallonie, dans le cadre du plan intra-francophone contre les violences sexistes et intrafamiliales adopté le 26 novembre 2020. 21% des appels adressés à la ligne d’écoute concernent des appelants bruxellois. La ligne d’écoute violences conjugales s’adresse tant aux hommes qu’aux femmes. Elle répond, toute demande confondue, à 89% de femmes et à 11 % d’hommes victimes et auteurs. Cette répartition reflète donc la réalité de terrain, 91% des victimes de violences conjugales étant des femmes.

En interne au sein de la Cocof, la cellule égalité des chances et lutte contre les discriminations a également décidé de s’impliquer via le projet CEASE . Ce projet permet d’apporter un soutien aux collaboratrices et collaborateurs victimes de violence intra-familiales, via les personnes de confiance, les assistantes sociales et les ressources humaines.

Une femme belge mise à l’honneur:

De nombreuses femmes au fil des siècles, se sont battues pour les droits des femmes. Nous souhaiterions aujourd’hui mettre une de nos compatriotes à l’honneur.

Marie Popelin est née le 16 septembre 1846 à Schaerbeek. Femme éduquée, elle était juriste, institutrice, directrice d’école et féministe belge. Elle est la première femme docteur en droit de Belgique, en 1888. En 1889 et 1890, les juridictions belges refusent de lui faire prêter le serment d’avocat en raison de son genre. Suite à ces décisions, et en collaboration avec d’autres féministes et alliés, Marie Popelin crée en 1892 la Ligue belge du droit des femmes. L’objectif de cette première association féminine de Belgique est de défendre et de protéger les droits des femmes, notamment auprès des pouvoirs publics, afin d’obtenir l’égalité entre les femmes et les hommes, juridiquement et dans la société. À cet égard, Marie Popelin expliquait que « la femme est autre chose qu’épouse et mère, elle peut aussi avoir des aptitudes spéciales qu’elle doit avoir le droit d’appliquer. Elle a le droit au respect et ne peut être considérée comme satellite de l’homme »

Concours

Vous pouvez accéder ici à notre concours du 8 mars . La réponse à chaque question (trois au total) se retrouvera dans un des articles qui paraîtront aujourd’hui à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes.

A gagner : un ouvrage rédigé par une autrice belge.

Retrouvez ici le réglement du concours.